Des responsables gouvernementaux de Guinée-Bissau ont confirmé que plusieurs officiers supérieurs de l’armée nationale avaient été arrêtés ce vendredi 31 octobre. Les autorités les soupçonnent d’avoir tenté d’organiser une opération visant à « renverser l’ordre constitutionnel » à la veille du lancement de la campagne pour les élections générales (législatives et présidentielles) prévues le 23 novembre.
Selon le chef d’état-major adjoint des forces armées, le général Mamadou Touré, « cette action visait à perturber le processus électoral ». Pour sa part, le gouvernement guinéen a pris « toutes les mesures nécessaires » pour que la campagne électorale en vue des élections législatives et présidentielles du 23 novembre se déroule dans « la paix, la sécurité et la stabilité », a déclaré le président Umaro Sissoco Embalo, candidat à un second mandat.
Umaro Sissico Embalo a été élu président de la Guinée-Bissau en 2019, mais l’opposition conteste sa légitimité, arguant que son mandat prend fin en février 2025. Depuis son indépendance en 1974, cet État d’Afrique de l’Ouest a connu au moins dix tentatives de coup d’État ou coups d’État.
La Guinée-Bissau a connu une instabilité politique chronique et n’a vu qu’un seul président démocratiquement élu, avant Umaro Sissoco Embalo, mener son mandat à terme.