La République démocratique du Congo (RDC), le Nigéria et le Zimbabwe ont dévoilé d’importantes initiatives visant à accélérer la transformation locale des minéraux et à réduire la dépendance aux exportations de matières premières brutes, lors du Forum ministériel de l’African Mining Week 2025 à Cape Town.
La RDC, le Nigéria et le Zimbabwe ont présenté des stratégies nationales visant à promouvoir la valorisation locale des minéraux, créer des emplois et stimuler la croissance industrielle, marquant une transition vers une plus grande valeur ajoutée dans le secteur minier africain.
En RDC, le ministre des Mines Louis Watum Kabamba a indiqué que le pays priorisait des zones économiques spéciales pour attirer les investissements et simplifier les procédures fiscales.
« Nous avons mis en place un guichet unique pour éliminer les complications fiscales et faciliter la participation des industriels, en apportant capital et technologie pour stimuler l’agenda de la valorisation », a-t-il expliqué. Il a aussi annoncé l’utilisation de l’intelligence artificielle pour optimiser l’exploration et la production, notamment pour le lithium et le cuivre.
Avant d’ajouter : « Nous voulons exploiter pleinement le potentiel du lithium. Nous sommes deuxièmes après le Chili en production de cuivre et voulons passer premiers. »
Au Zimbabwe, le ministre des Mines Winston Chitando a annoncé la mise en service d’une nouvelle raffinerie de métaux de base dans les deux prochaines années, exploitant les deuxièmes plus grandes réserves mondiales de platine du pays. Trois parcs industriels sont en développement à Hwange, Beitbridge et près de Harare pour soutenir la transformation locale.
« Ajouter de la valeur a un sens économique. Exporter le minerai brut jusqu’au port n’est pas rentable, surtout pour un pays enclavé », a-t-il souligné.
Au Nigéria, le secrétaire permanent du ministère des Mines, Yusuf Farouk Yabo, a indiqué que le pays visait à construire une économie minière de 1 milliard de dollars d’ici 2030.
« Il nous faut du leadership, des institutions et des politiques adaptées. Nous révisons donc la loi minière de 2011 pour répondre aux besoins du secteur privé », a-t-il déclaré.
Le Nigéria investit également dans la digitalisation des processus miniers, notamment pour la traçabilité des minéraux, afin d’assurer que les ressources proviennent soit des titulaires de licences, soit de vendeurs et fournisseurs formalisés et tracés depuis l’exploitation artisanale.