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ALGERIE : Des gains en énergie en hausse, sans transition en vue

Par Oumar Mokou
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Grâce à la hausse des prix du brut et du gaz, l’Algérie engrange 31 milliards de dollars en huit mois, alors que  l’économie reste toujours dépendante des hydrocarbures.

Les recettes tirées des exportations d’hydrocarbures ont atteint 31 milliards de dollars sur les huit premiers mois de 2025, selon le ministre d’État algérien, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, auditionné par la Commission des finances de l’Assemblée populaire nationale (APN). Ce chiffre, qui reflète la bonne tenue des cours du brut et du gaz sur les marchés internationaux, masque cependant la fragilité structurelle d’un modèle économique resté dépendant de la rente énergétique.

Le ministre a indiqué que la production exportable d’hydrocarbures s’est maintenue autour de 128 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) à fin septembre, soutenue par la hausse du brut. Pour 2026, le gouvernement table sur une progression de 2 %, soit près de 193 millions TEP. Les investissements réalisés par Sonatrach au cours de la même période s’élèvent à 5 milliards de dollars, avec treize nouvelles découvertes pétrolières recensées depuis janvier. Ces annonces s’inscrivent dans la continuité de la stratégie dite de « relance par les ressources », fondée sur la prospection et la reconduction des gisements existants.

L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) prévoit de lancer un nouvel appel d’offres début 2026, après le « Bid Round 2024 » jugé concluant par les autorités. L’objectif affiché est de renforcer les partenariats avec des compagnies étrangères, afin d’attirer capitaux et technologies pour compenser la stagnation de la production. Selon M. Arkab, « le renforcement des capacités de production et le renouvellement des réserves constituent une priorité nationale ».

Cependant, cette ouverture renouvelée interroge. Les précédentes expériences de partenariat, souvent contraintes par la bureaucratie, la rigidité du cadre fiscal et les interférences politiques, ont rarement permis un transfert technologique durable. Malgré les promesses d’« optimisation » des réserves, l’Algérie demeure loin des niveaux d’investissement observés dans des pays concurrents tels que la Libye ou le Nigéria qui misent sur des régimes contractuels plus attractifs.

Le gouvernement met en avant une série de projets destinés à porter le taux de conversion du brut à 50 % d’ici quelques années (contre 32 % actuellement). Parmi eux, la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud (capacité : 5 millions de tonnes par an), une unité de craquage à Skikda et une extension à Arzew. Le ministre cite également plusieurs chantiers pétrochimiques : production de polypropylène à Arzew et en Turquie, ainsi qu’une unité d’alcool benzine linéaire à Skikda, affichant un taux d’avancement global de 40 %.

Mais ces projets, souvent retardés par des contraintes de financement et de gouvernance, peinent à concrétiser la promesse de « transformation locale » des ressources. Le déficit chronique en produits raffinés contraint encore l’Algérie à importer une partie de son carburant, grevant les recettes nettes du secteur.

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