La Société nationale des hydrocarbures a entrepris de revitaliser l’Association camerounaise du gaz (ACG), une initiative qui était en hibernation depuis près de 10 ans.
Créée en octobre 2005 pour assurer le développement de l’industrie du gaz au Cameroun sur toute la chaîne de valeur de cette ressource (exploration, production, distribution), l’Association camerounaise du gaz (ACG) était entrée en hibernation du fait de l’inactivité de ses organes et la faible mobilisation de ses membres. Pour éviter la disparition de ce projet, au vu des enjeux mondiaux autour du gaz dont le Cameroun est producteur, la Société nationale des hydrocarbures (SNH) a entrepris de revitaliser cette organisation à la faveur d’une concertation des acteurs de la chaîne gazière organisée dans la capitale Yaoundé ce 24 septembre.
Objectif de la rencontre : mobiliser et doter les acteurs de la chaîne gazière d’un cadre fédérateur capable de défendre leurs intérêts et de promouvoir le rôle stratégique du gaz dans la transition énergétique du pays. « Nous avons ensemble rappelé l’importance du gaz naturel comme énergie de transition et de souveraineté, et reconnu la nécessité d’une action concertée pour exploiter pleinement le potentiel de notre pays dans ce domaine », a expliqué Magloire Ndozeng, Conseiller N°1 à la SNH, représentant le président du Conseil de l’ACG (Adolphe Moudiki, administrateur directeur général de la SNH).

La concertation organisée à Yaoundé le 24 septembre a rassemblé un large éventail d’acteurs, notamment des responsables d’administrations publiques, des directeurs généraux d’entreprises, des distributeurs de gaz de pétrole liquéfié (GPL), des opérateurs pétroliers et gaziers, ainsi que des experts. Tout en encourageant l’adhésion de nouveaux membres, les participants ont convenu de “préparer avec rigueur la prochaine assemblée générale élective afin de redynamiser la gouvernance de l’ACG”.
Enjeu
Alors que le discours climatique international recommande de désinvestir dans les énergies fossiles à cause de leur rôle dans les émissions de gaz à effet de serre responsables à plus de 70% du réchauffement climatique, des experts recommandent d’utiliser le gaz naturel comme énergie de transition. Selon des estimations, par unité d’énergie produite, le gaz naturel permettrait de réduire jusqu’à 40% en moins les émissions de gaz à effet de serre par rapport au pétrole et au charbon.
Producteur de gaz, le Cameroun investit depuis quelques années dans le développement de cette ressource pour soutenir ses projets de développements. La SNH, entreprise publique, est ainsi partenaire de la plateforme flottante Hilli Episeyo qui permet d’exporter chaque année plus de 1,4 million de tonnes de gaz naturel liquéfié. La SNH et ses partenaires fournissent aussi du gaz pour les industries à Douala et Kribi, du gaz pour des opérateurs de centrales électriques. La SNH produit par ailleurs du gaz domestique pour le marché local à travers le dépôt de GPL de Bipaga.
Dans sa stratégie nationale de développement à l’horizon 2030 (SND30), le gouvernement camerounais se dit déterminé à “valoriser le potentiel pétrolier et gazier, afin de maintenir le flux des revenus pétroliers, intéressant pour l’équilibre financier du budget de l’Etat et sa contribution au développement du Cameroun”.
Source : energies-media.com