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ALLIANCE DES ÉTATS DU SAHEL : Comprendre les récentes attaques coordonnées de groupes armés au Sahel

Par Janvier Njikam
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Embuscades, explosions de voitures piégées, tirs à l’arme lourde…Depuis 2023, le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont confrontés à une intensification des attaques coordonnées de groupes armés. Ces offensives ont entraîné des pertes civiles et militaires considérables et une instabilité croissante dans la région.

A Tombouctou, joyau historique du nord du Mali, des habitants racontent l’angoisse et la peur vécues ces derniers jours après une tentative d’infiltration du camp militaire, selon les autorités.

« On a eu très peur, les tirs venaient de partout. Franchement, c’était impressionnant : ils ont attaqué presque tous les checkpoints, en plus des camps. C’était énorme… Mais Dieu merci, ça ne s’est pas trop mal terminé. C’est l’essentiel. Les FAMA (Forces Armées Maliennes) étaient là, elles ont pris le contrôle de la situation, donc pour l’instant, ça va. », confie Bawany Traoré, habitant de Tombouctou, interrogé par BBC Afrique.

Jeudi, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) a revendiqué une attaque dans la périphérie de la capitale malienne, Bamako. La branche sahélienne d’Al-Qaïda a affirmé avoir fait exploser un engin explosif improvisé à Bamako.

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Le JNIM l’a affirmé dans une alerte de type « breaking news » publiée par son organe de presse al-Zallaqa sur son compte ChirpWire le 4 juin. Il n’a pas précisé la date de l’attaque présumée.

Les attaques dans les environs de Bamako ont été relativement rares ces derniers mois. Cependant, l’activité du JNIM au Mali a été particulièrement élevée ces dernières semaines.

Le JNIM a également affirmé avoir mené des attaques coordonnées meurtrières contre plusieurs positions militaires dans la région de Tombouctou le 2 juin.

L’armée malienne a reconnu dans un communiqué, avoir subi une recrudescence d’attaques « lâches et barbares » qui ont visé plusieurs localités du pays, ciblant aussi bien des populations civiles que des emprises militaires.

L’État-major malien affirme mener une contre-offensive sur l’ensemble du territoire et que des patrouilles aériennes ont été lancées.

L’attaque de Bamako est la cinquième en moins d’une semaine, contre les forces armées maliennes.

Entre le dimanche 1er et le lundi 2 juin 2025, le Mali a été le théâtre de deux attaques majeures, revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda.

Ces assauts ont visé des installations militaires stratégiques à Boulkessi, dans le centre du pays, et à Tombouctou, au nord.

D’abord le dimanche 1er juin 2025, des combattants du JNIM ont lancé une attaque contre le camp militaire de Boulkessi, situé dans la région de Douentza, près de la frontière avec le Burkina Faso. Les assaillants ont réussi à s’emparer temporairement de la caserne, pillant les stocks d’armes avant de se retirer.

Des dizaines de militaires maliens ont été tués et 22 capturés, selon le JNIM qui a revendiqué l’attaque.

Ni les autorités gouvernementales, ni l’armée malienne n’ont communiqué sur le nombre de soldats morts ou disparus durant l’attaque de Boulkessi.

Le lendemain, lundi 2 juin, une nouvelle attaque coordonnée a visé le camp militaire et l’aéroport de Tombouctou. Les forces armées maliennes ont réussi à repousser l’assaut, neutralisant 14 assaillants, selon l’état-major.

Des armes et du matériel ont été récupérés sur les lieux.

Tombouctou, des populations entre peur et résilience

Des jeunes sortant de la mosquée Djinagreiber, 04 juin 2025
Légende image, Des jeunes sortant de la mosquée Djinagreiber, à Tombouctou, le 04 juin 2025.

Dans la plupart des attaques , les cibles sont militaires : casernes, convois, positions de contrôle. Mais les civils aussi ne sont pas épargnés.

Tombouctou, dans l’après-midi du lundi. Alors que les élèves viennent tout juste de regagner leurs classes après la récréation, le crépitement soudain des armes provoque un vent de panique dans plusieurs établissements scolaires.

« Les élèves, surtout les jeunes filles, étaient terrifiées. Certaines se sont évanouies », témoigne un enseignant présent sur les lieux.

Avec l’aide du proviseur et de quelques collègues, il a tenté de mettre les enfants à l’abri et de les rassurer jusqu’à ce que la situation se stabilise. « Imaginez un peu : des jeunes filles, des enfants, pris de panique en pleine salle de classe. C’était le chaos. Certaines élèves se sont carrément évanouies sous le choc. »

Et ce n’est pas tout : en rentrant à la maison, cet enseignant a eu la peur de sa vie.

« J’ai appris que deux de ces malfrats ou même ces terroristes si on peut les appeler ainsi s’étaient réfugiés dans notre cour, chez nous. J’étais très inquiet. Ma femme et ma fille étaient là, paniquées. Elles ne savaient ni quoi dire, ni quoi faire. C’était une journée longue, éprouvante, ici à Tombouctou. »

A l’extérieur, la confusion régnait. Des scènes de désordre ont été observées dans plusieurs quartiers de la ville, dans un climat de tension généralisée.

Une rue passant devant une banque à Tombouctou,  04 juin 2025.
Légende image, L’ambiance d’une rue à Tombouctou au lendemain d’une attaque jihadiste qui a visé un camp de l’armée malienne et l’aéroport de la ville.

Après ces assauts sanglants contre des positions militaires, la vie a repris son cours normal mais sur place, le traumatisme est palpable.

« Je l’ai vécu dans la peur, dans tout ce que vous pouvez imaginer, parce que ça m’a trouvé dehors. J’entendais des coups de feu partout. Je ne savais pas ce qui se passait. On a vraiment traversé un moment très difficile, entre peur et désespoir. Heureusement, aujourd’hui, la situation semble plus calme. On n’a pas entendu de coups de feu, la ville est relativement tranquille, donc ça va pour l’instant », témoigne un habitant.

Un calme précaire régnait ce mercredi dans la ville historique. Depuis lundi, les autorités maliennes ont décidé de ramener de 21 heures à 6 heures, le couvre-feu en vigueur depuis 2023 et qui débutait jusqu’ici à 23 heures.

« Est-ce que les gens vaquent à leurs occupations ? Oui, même s’il y a toujours une certaine peur. C’est compréhensible : ce n’est pas loin, c’était encore hier. Mais aujourd’hui, les gens sont obligés de sortir, parce que la fête c’est après-demain. Peur ou pas, il faut bien se préparer. Quant aux autorités, ce sont elles qui savent ce qui se passe vraiment. Si elles décident d’un couvre-feu, même à 18h, nous on respecte. Ce n’est pas un problème. Elles sont là pour assurer la sécurité de la ville. Donc, s’il faut rentrer tôt, on rentre tôt. On n’a pas de problème avec ça. »

Une vue d'une rue de Tombouctou, 04 juin 2025.
Légende image, Une vue d’une rue de Tombouctou, le 04 juin 2025.

48 heures après ce que l’état-major malien qualifie de « tentative d’infiltration déjouée », la vie reprend son cours normal à Tombouctou.

« Honnêtement, j’ai vécu la journée d’hier assez calmement, même si j’habite à seulement 200 mètres du camp militaire. C’est vrai que les coups de feu ont été dérangeants, bien sûr, mais on a senti que la situation était sous contrôle. D’habitude, dans ce genre de cas, on verrait des gens courir partout, mais là, tout le monde s’est calmement enfermé chez soi, ce qui est normal. Moi, j’ai continué à travailler tranquillement jusqu’à midi. », raconte un jeune de Tombouctou.

« Franchement, je tiens à remercier nos forces armées. Leur réaction a été rapide et efficace. Grâce à leur promptitude, ils ont pu maîtriser la situation en un temps record. Cela aurait pu être bien pire. »

« Aujourd’hui, les choses vont encore mieux. Et cela me rassure de voir que nous avons des forces armées vigilantes, présentes, prêtes à agir. On le sait : la sécurité absolue n’existe nulle part — ni à Tombouctou, ni ailleurs. Même à Londres ou à Moscou, des attaques peuvent arriver. Mais ce que nous avons vu ici prouve que nous ne sommes pas seuls. Nos soldats veillent », déclare ce résident de Tombouctou au micro de BBC Afrique.

Des jeunes au grin après l'attaque de Tombouctou, 04 juin 2025.
Légende image, Des jeunes au grin après l’attaque de Tombouctou, 04 juin 2025.

Dimanche 11 mai, des centaines d’assaillants ont attaqué simultanément le détachement militaire, les postes de police et de gendarmerie, et ont fait des incursions dans des quartiers de Djibo, importante ville du nord du Burkina Faso, faisant « plusieurs dizaines » de militaires et de civils tués.

« Ils sont venus par centaines, à bord de motocyclettes et de véhicules, encerclant pratiquement la ville », a déclaré une source sécuritaire.

Fin mars, plusieurs dizaines de soldats et de supplétifs civils de l’armée burkinabè ont été tués dans une attaque du JNIM à Diapaga, importante ville de l’est du pays, région frontalière du Bénin.

Fin mars au Niger , une violente attaque djihadiste avait fait au moins 44 morts dans le sud-ouest du pays. « Ce vendredi 21 mars, le village de Fambita, dans la commune rurale de Kokorou, a fait l’objet d’une attaque barbare par les terroristes de l’EIGS [Etat islamique dans le grand Sahara] », a déclaré le ministère de l’intérieur dans un communiqué lu à la télévision d’Etat, Télé Sahel.

« Vers 14 heures, alors que les fidèles musulmans accomplissaient la prière du vendredi, ces terroristes lourdement armés ont encerclé la mosquée pour opérer leur massacre d’une rare cruauté », a précisé le ministère, qui ajoute que les assaillants ont également « incendié le marché et les habitations au cours de leur repli » selon le communiqué.

Ces violences ne sont pas nouvelles. Mais leur simultanéité, leur précision et leur brutalité traduisent une nouvelle étape dans l’insécurité régionale.

Les attaques de plus en plus meurtrières ont lieu notamment dans la zone dite des « trois frontières », à la limite des frontières du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Ce territoire très large et difficile d’accès est devenu un repaire pour les groupes armés affiliés à l’Etat islamique et Al-Qaida.

Alors que les trois pays ont récemment scellé une alliance militaire sous la bannière de l’Alliance des États du Sahel (AES), les groupes armés jihadistes semblent vouloir envoyer un message clair : ils peuvent encore frapper fort, et ensemble.

Le groupe JNIM (Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin), lié à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque de l’aéroport militaire à Tombouctou, le lendemain de la prise d’une base militaire dans la ville de Boulikessi.

Ces attaques sont le dernier signe en date de l’effondrement de la sécurité au Mali, alors que la stabilité de l’ensemble de la région du Sahel suscite des inquiétudes.

« Les récentes attaques jihadistes au Mali s’inscrivent dans une dynamique sécuritaire complexe qui affecte l’ensemble de la région sahélienne, l’Afrique de l’Ouest, et plus spécifiquement le littoral ouest africain. Ces actions témoignent de la volonté de certains groupes armés de maintenir une pression sur les États et les populations, même face aux efforts importants engagés par ces États pour restaurer la sécurité. L’environnement reste difficile, les forces nationales des deux régions poursuivent leurs opérations sur des terrains complexes et dans un contexte de réorganisation stratégique », explique Mohamed Maïga, analyste et consultant en Politiques sociales et territoriales, basé à Bamako.

Une « guerre coordonnée »

Depuis des années, le Sahel est le théâtre d’un conflit complexe, où l’armée nationale, les groupes jihadistes et les milices d’autodéfense s’affrontent. Mais la nature des dernières attaques interpelle.

« Ces attaques coordonnées peuvent s’expliquer d’abord par les ambitions déjà connues des groupes djihadistes au Sahel et en Afrique de l’Ouest mais aussi par la volonté de certains groupes armés et djihadistes d’exploiter les fragilités politiques et les reconfigurations régionales et internationales. La porosité des frontières, les réseaux transnationaux et les fragilités structurelles héritées du passé contribuent à ce contexte. Il faut noter que les pays de l’AES, tout en faisant face à des défis importants, cherchent à mettre en place des stratégies propres. » estime Mohamed Maïga.

La multiplication des attaques coordonnées dans l’espace AES marque un tournant. Une nouvelle phase du conflit, où les groupes armés ne se contentent plus de coups d’éclats isolés , mais plutôt d’une démonstration de puissance dans le but de semer la terreur.

Qui sont ces groupes jihadistes qui sèment la terreur ?

Des soldats maliens dans le désert
Légende image, Le Mali est en proie depuis 2012 aux violences de groupes djihadistes affiliés à Al-Qaida et au groupe Etat islamique, mais aussi de gangs communautaires.

Deux grands groupes dominent la scène sahélienne : le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à Al-Qaïda, et l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), affilié à Daech. Malgré leur rivalité idéologique et territoriale, ces deux entités partagent une même stratégie : faire vaciller l’autorité des États.

Le GSIM, plus enraciné localement, privilégie une approche communautaire. Il infiltre les villages, négocie avec certains chefs, et tisse des liens. En revanche, l’EIGS agit avec une violence plus brute : embuscades, massacres, attaques de convois humanitaires.

Mais dans les dernières semaines, les deux groupes semblent avoir ajusté leurs horloges. Des offensives coordonnées, avec des modes opératoires similaires : motos, armes légères, attaque éclair, repli rapide. Une efficacité redoutable dans un territoire désertique.

Les groupes jihadistes actifs au Sahel :

  • Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) : Affilié à Al-Qaïda, ce groupe est actif principalement au Mali et au Burkina Faso. Il a revendiqué plusieurs attaques majeures, notamment l’assaut contre des bases militaires au Mali en juin 2025.
  • État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) : Affilié à l’État islamique, l’EIGS opère dans la région des trois frontières (Mali, Burkina Faso, Niger). Il est responsable de nombreuses attaques contre des civils et des forces de sécurité.
  • Katiba Macina : Branche du JNIM, active dans le centre du Mali et le nord du Burkina Faso. Elle a récemment intensifié ses attaques, notamment en utilisant des drones pour cibler des positions militaires.
Une vue de la rue Chemnitz à Tombouctou, le 04 juin 2025.
Légende image, Après le double assaut mené lundi contre un camp militaire et l’aéroport de la ville, Un calme précaire régnait à Tombouctou, ce mercredi 4 juin 2025.

Pour l’AES, l’union fait la force

Les chefs militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger lors de leur premier sommet à Niamey, après avoir rompu les liens avec la CEDEAO, le 6 juillet 2024.
Légende image, Les chefs militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont décidé d’unir leurs forces en réponse à plusieurs défis politiques, sécuritaires et géopolitiques.

Les trois pays dirigés par des juntes militaires à la suite de coups d’État et confrontés à des insurrections jihadistes similaires, ont scellé un pacte de défense mutuelle pour affirmer leur souveraineté et rejeter toute intervention étrangère.

Les régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont rompu avec l’ancien modèle sécuritaire. Plus de troupes françaises, plus de mission onusienne, place à l’Alliance des États du Sahel (AES) lancée en septembre 2023.

« L’AES est notre réponse aux manipulations extérieures. Ensemble, nous reprenons le contrôle de notre sécurité », déclarait le colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne, lors d’un sommet en mars 2025.

L’AES a annoncé la création en janvier 2025, d’une force conjointe de 5 000 hommes pour lutter contre les groupes armés, notamment les djihadistes.

Cette force unifiée vise à renforcer la coopération militaire entre les trois pays et à lutter plus efficacement contre le terrorisme et l’insécurité dans la région.

Concrètement, des patrouilles mixtes sont organisées, les renseignements partagés, et certaines bases utilisées conjointement.

Tout au long des mois d’avril et de mai, les États de l’AES se sont employés à renforcer la coordination en matière de sécurité avec leur principal allié étranger, la Russie. Fin mai, des délégations des trois pays se sont rendues à Moscou pour participer à un sommet sur la sécurité réunissant plus de 40 pays africains.

Sans surprise, la lutte contre les insurrections djihadistes figurait parmi les priorités des gouvernements. En avril, le Kremlin s’est engagé à fournir à ces pays du matériel militaire de pointe, une formation technique et un soutien logistique, tout en promettant de bloquer les résolutions hostiles du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le 11 mai, le ministre malien des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a adopté un ton de défi en affirmant que l’armée avait « repris le contrôle de l’ensemble du territoire national » aux groupes armés.

Des soldats des FAMA en patrouille dans le désert
Légende image, Les trois pays de l’AES constituent un vaste territoire enclavé de 2,8 millions de kilomètres carrés.

Un nouvel épicentre du djihadisme au Sahel ?

Alors que le Burkina Faso subit le plus gros des attaques du JNIM, l’épicentre de l’activité djihadiste dans la région semble s’étendre vers le sud.

L’État côtier du Bénin, qui partage une frontière septentrionale avec le Burkina Faso, a déjà subi plusieurs attaques depuis le début de l’année.

Le JNIM, affilié à Al-Qaïda, a revendiqué dans un communiqué l’attaque ayant tué au moins 28 soldats béninois mercredi 8 janvier dans le nord du pays.

Les autorités béninoises n’ont pas commenté l’ attaque. Mais, le chef de l’état-major, le colonel Faizou Gomina, a diffusé un communiqué reconnaissant « une très lourde perte ».

« La position attaquée était l’une des plus fortes et des plus militarisées de l’opération Mirador, le dispositif militaire mis en place par les autorités béninoises pour protéger leur frontière des incursions meurtrières des assaillants armés.

Plus récemment, en Avril, au moins 54 soldats ont été tués dans le nord du Bénin,

L’attaque a eu lieu dans le département de l’Alibori, au nord-est du pays.

Des soldats burkinabés en opération
Légende image, Au cours des cinq premiers mois de 2025, la branche burkinabé du JNIM a revendiqué un nombre d’attaques sans précédent. Entre janvier et mai 2025, le JNIM a revendiqué plus de 240 attaques dans le pays.

Au cours des deux dernières années, les activités du JNIM au Burkina Faso ont connu une expansion . Alors que les attaques étaient relativement sporadiques , les régions du nord et de l’est du pays sont devenues l’épicentre des attaques du groupe. Les régions situées à l’ouest et au sud du Burkina Faso, qui étaient plutôt en marge des activités du JNIM, se retrouvent désormais en première ligne.

Certaines parties du centre du Mali, notamment les régions de Mopti et de Koulikoro, continuent également de subir un nombre élevé d’attaques du JNIM, qui font souvent de nombreuses victimes.

Dans l’une de ses plus importantes attaques récentes dans le pays, le JNIM a revendiqué la mort de 40 soldats lors d’un assaut mené le 23 mai contre une caserne dans la région centrale de Mopti. Cependant, les revendications d’attaques au Mali sont restées relativement stables, alors que celles du Burkina Faso ont pratiquement doublé d’une année sur l’autre.

Au cours des cinq premiers mois de 2025, la branche du JNIM opérant au Burkina Faso a revendiqué un nombre d’attaques sans précédent : 240 entre janvier et mai. En 2024, un total de 302 attaques ont été dénombrées.

Parallèlement, dans le nord-est du Mali et l’ouest du Niger, des signes indiquent que la branche sahélienne du groupe État islamique (EI) se regroupe après une période d’inactivité relative à la fin de 2024 et au début de 2025.

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