Le lundi 17 février 2025, pour la deuxième fois, la plateforme de l’opposition et de la société civile au Cameroun a déposé son projet de révision consensuelle du code électoral à la présidence de la République. On se rappelle qu’en date du 11 janvier dernier au Palais de l’unité, Paul Biya avait déclaré publiquement n’être pas au courant de l’existence de ce document, alors qu’il échangeait avec Tomaino Ndam Njoya, la présidente de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC).
La plateforme de l’opposition et de la société civile au Cameroun a déposé il y a quatre ans, un projet de révision consensuelle du code électoral à la présidence de la République. Le 11 janvier 2025 dernier, le président de la République Paul Biya a déclaré n’avoir jamais reçu ce projet de révision. Par courrier avec décharge, la plate forme a mandaté le député de l’UDC, Nkoupit Adamou d’aller au Palais de l’Unité remettre à nouveau au président Biya le document.
« En déposant sur décharge, le président de la République doit l’avoir, et nous croyons. Un courrier introduit à la haute attention du chef de l’État doit lui parvenir. Et c’est à lui de diligenter, de dire s’il apporte une suite favorable ou pas », souligne l’honorable Nkoupit Adamou. Le document qui compile 66 propositions, résulte d’un consensus entre acteurs de l’opposition et de la société civile, explique Koupit Adamou, « ne reste plus qu’à avoir la position du chef de l’État. Le travail qu’on vient de proposer au président de la République est le résultat déjà d’un consensus. Les leaders de la plateforme pensent simplement que pour avoir un consensus le plus large possible, il faut intégrer la position de l’État ».
Alors que l’élection présidentielle est attendue dans huit mois environ, les initiateurs de ce texte croient toujours possible un accord général entre pouvoir et opposition : « l’opposition a fait le gros du travail, il reste au chef de l’État de voir le point de convergence, les points sur lesquels il ne serait pas d’accord, avant qu’on aille aux élections. Cela reste possible, cela reste faisable ». Premier rendez-vous plausible pour l’étude de ce texte, la session parlementaire prévue pour le mois de mars 2025.