Le procès tant attendu en rapport avec la tentative de coup d’État déjoué en septembre 2024, s’est ouvert mardi 21 janvier 2025 matin devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Cotonou. En tout, ce sont six accusés qui doivent comparaitre. L’un d’entre eux est en fuite.
Olivier Boko, ancien ami très proche du président Patrice Talon et l’ancien ministre des Sports Oswald Homeky comparaissent avec quatre autres accusés. Il s’agit de l’homme d’affaires Rock Nieri, beau-frère d’Olivier Boko. Il est actuellement en fuite et est sous le coup d’un mandat d’amener de la justice béninoise. Il y a, ensuite, le comptable Crépin Adjibekoun N’gbekinho qui travaille dans une société citée dans l’affaire. Corneille Gbaguidi Ahotognon qui gère une société supposée être impliquée dans cette affaire est également concerné. Figure sur le banc des accusés aussi Ganiou Sanoussi, le chauffeur de l’ancien ministre Homéky.
A l’exception du chauffeur, les cinq autres accusés sont poursuivis pour des faits de « complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agent public et faux certificats ». Le chauffeur, quant à lui, doit répondre des charges de falsification d’immatriculation. Quant au commandant de la Garde républicaine, le colonel Djimon Dieudonné Tévoédjrè, qui aurait été approché par les auteurs présumés du putsch et qui par la suite, les aurait dénoncés, il comparaît comme témoin. Tout avait commencé dans la nuit du 23 au 24 septembre 2024 avec l’arrestation d’Olivier Boko, puissant homme d’affaires qui était un acteur très influent dans l’entourage du président Talon.
Dans le même temps, l’un de ses hommes de confiance, l’ancien ministre des Sports Oswald Homeky, est arrêté à son domicile à Cotonou. Dans une précédente déclaration, le procureur spécial de la CRIET, Elon’m Mario Metonou a indiqué qu’un montant de 1 500 000 000 francs CFA, soit environ 2 348 000 dollars a été découvert au domicile de l’ancien ministre. Le procureur a précisé que l’argent était destiné au colonel Djimon Dieudonné Tévoédjrè pour renverser le régime du président Patrice Talon. Ces accusations ont été fermement rejetées par les mis en cause à travers leurs avocats.