Plus de 12 milliards d’euros d’investissements dans des méga-projets d’infrastructure. Voilà ce que pèse le partenariat signé lundi 19 mai 2025 entre un consortium maroco-émirati et l’État marocain. Dessalement de l’eau de mer, autoroute de l’électricité… ces projets doivent voir le jour d’ici à 2030 et permettre au royaume de réaliser un bond en termes de sécurité hydrique, d’indépendance énergétique.
C’est un partenariat public-privé de grande envergure. D’un côté, il y a le consortium constitué de la filiale marocaine de la holding émiratie Taqa, Nareva, opérateur marocain et le Fonds Mohammed VI pour l’investissement. De l’autre, le gouvernement marocain et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE). Ce programme d’investissement entend renforcer les capacités du royaume dans les domaines de l’eau et de l’énergie, face à des défis pressants comme le stress hydrique.
Il prévoit la réalisation d’un projet d’interconnexion entre deux bassins hydrauliques majeurs du Maroc, mais également la création de cinq stations de dessalement d’eau de mer… Sur le volet électrique, un projet de ligne haute tension doit voir le jour, pour relier le centre et le sud du pays. La production d’énergie renouvelable doit être renforcée.
Il s’agit tout simplement du « plus grand investissement privé de l’histoire du Maroc », écrit le magazine Tel Quel. C’est une nouvelle étape dans le partenariat stratégique noué entre le Maroc et les Émirats arabes unis. Il y a un peu moins de deux ans, le roi Mohammed VI s’était rendu dans cet État du Golfe. Une visite officielle qui avait permis de relancer les relations diplomatiques entre les deux pays, après une période de froid.
