La Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État libyens ont annoncé un accord visant à réorganiser le conseil d’administration de la Haute Commission électorale nationale dans un délai de dix jours, un pas jugé crucial pour la relance du processus politique.
Réunis à Benghazi, les comités chargés des postes souverains des deux organes ont convenu d’engager rapidement ce chantier, selon un communiqué relayé par le porte-parole de la Chambre des représentants, Abdullah Blihiq. Une deuxième réunion est prévue pour examiner d’autres fonctions stratégiques de l’État, sans date précisée pour l’instant.
Cette décision s’inscrit dans le cadre de la feuille de route soutenue par les Nations Unies, qui préconise une restructuration de la Commission électorale afin de renforcer sa légitimité et son efficacité. L’enjeu est central, car la tenue d’élections libres et crédibles demeure la clé de voûte du processus de stabilisation du pays.
Depuis l’Accord de Skhirat de 2015, les nominations aux postes souverains doivent se faire par consensus entre les deux chambres. Ce mécanisme a longtemps nourri les tensions entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État, chaque camp cherchant à préserver son influence. L’avancée annoncée samedi est ainsi perçue comme un test de leur capacité à dépasser les blocages institutionnels et à progresser vers l’unification des structures de l’État.