L’accusation concerne une somme de 3 milliards de francs CFA appartenant à la Société du patrimoine des mines du Niger (Sopamin), une société d’État qu’il dirigeait avant qu’il ne soit nommé ministre de la Communication. Cette somme devait être placée dans une coopérative de microfinance dénommée Taanadi et générer des bénéfices. Mais la somme d’argent n’a pas été enregistrée dans les livres comptables de la coopérative. Le juge cherche encore les traces de ces milliards.
Lutte contre la corruption
Plusieurs agents de Taanadi sont aux arrêts et le ministre Mahamadou Zada n’est pas soutenu par son parti, le Mouvement patriotique pour la République (MPR), où il occupait le poste de secrétaire général. Il ne l’est pas non plus par le gouvernement et doit justifier le placement des 3 milliards de francs CFA.
Dans son discours d’investiture, le président Mohamed Bazoum l’avait souligné, il fait de la lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics son cheval de bataille: « Quiconque a une responsabilité dans l’administration répondra désormais tout seul de ses actes, au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre. »
Au Niger, plus d’une trentaine de hauts cadres de l’État sont déjà sous les verrous au cours de cette première année du mandat du président.