Une réunion de sécurité a eu lieu deux semaines après le massacre de Kumba. Sur instructions de Paul Biya, président de la République, Chef des forces armées, une mission stratégique conduite par le Mindef a été entreprise afin de resserrer le dispositif sécuritaire dans la région du Sud-ouest. Mais aussi pour rattraper tous les auteurs des assassinats des sept apprenants de la «Mother Franscica School » à Kumba.
Évaluation sécuritaire
De longues heures d’échanges à huis-clos, pour faire le point de la situation secrétaire de la région du Sud-ouest, au lendemain des attaques meurtrières du 24 octobre 2020. De sources militaires, le renforcement de la sécurité des populations était le principal sujet à l’ordre du jour. Il était aussi question d’apprécier la situation qui prévaut dans la région, mais surtout de faire le point des opérations de maintien et de rétablissement de l’ordre. En clair, le haut commandement est déterminé à traquer les terroristes. « Tous seront rattrapés » a relevé Joseph Beti Assomo.
Situation à Kumba
Ici, les populations reprennent goût à la vie progressivement, même si les tristes souvenirs sont encore présents à l’esprit. Les populations puisent certainement dans les prières et les multiples descentes des membres du gouvernement sur le terrain pour les réconforter. Afin de rassurer davantage les familles des victimes, le Mindef a déclaré que tout est mis en œuvre par l’armée, à la suite des instructions fermes du chef de l’État, « pour rechercher ces coupables, démanteler leurs bases installées dans les forêts et écarter toute autre possibilité d’attaques ». Joseph Beti Assomo a indiqué que « sur les neuf bandits recherchés, trois ont déjà trouvé la réponse à leurs actions ».
Grand déploiement
Cette descente conjointe à Kumba, mobilise de hautes instances sécuritaires:
– la direction générale de la recherche extérieure, représentée par son directeur général, Maxime Léopold Eko Eko,
– la délégation générale à la Sûreté nationale, représentée par le directeur de la sécurité publique, le commissaire divisionnaire Jeannette Ewu Akenji,
– le chef d’état-major des armées, le général de corps d’armée, René Claude Meka, à la tête des hautes autorités militaires des services centraux.
À la la délégation des officiers généraux, s’ajoutent le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilaï, le commandant de la 2e Région militaire interarmées, le général de brigade aérienne Benoît Eba Eba, le commandant de la 2e région de gendarmerie, le général de brigade Élias Toungue, conviés à une rencontre à huis-clos.
Le maire de Kumba, Gregory Mewanu, voit en cette mobilisation, des gestes d’attention de plus du gouvernement qui apaisent des cœurs meurtris.
Source: Crtv.cm