« L’apparition du CORONAVIRUS le 6 mars dernier a entrainé une violation des droits économiques sociaux et culturels dans la mise en œuvre des mesures barrières sensées protéger les populations au regard de la fermeture des établissements scolaires, la perte d’emplois pour certains individus entre autres, le confinement partiel bref nous nous sommes rendus compte que nombre de droits ont été violés. Et nous, organisation de la société civile, avons pensé qu’il fallait analyser cette situation en donnant l’alerte car c’est notre rôle. Nous avons essayé d’attirer l’attention des pouvoirs publics afin de leur démontrer que certaines violations auraient pu être éviter à l’instar des cas de violations du droit à l’éducation notamment des groupes de populations les plus vulnérables du fait que les mesures prises par le gouvernement y compris pour garantir un encadrement scolaire à distance aux enfants et aux jeunes ne garantissent pas un accès équitable à l’éducation à toutes les couches de la société, et des atteintes au droit à la santé du fait que la gratuité de la prise en charge des patients atteints du COVID 19 n’est pas effective dans l’ensemble des centres de prise en charge et le personnel médical ne jouit pas de mesures de protection adéquate », propos de Elise Pierrette MPOUNG, coordonnatrice de l’Observatoire National des Droits Economiques Sociaux et Culturels .
Dans son rapport, l’observatoire propose au gouvernement du Cameroun, de prendre des mesures pour limiter les risques d’exacerbation des inégalités dans l’accès à l’éducation en explorant la piste de la diversification des modes d’assistance scolaire apportée aux élèves et en ciblant en priorité les élèves des écoles d’enseignement public habitant les quartiers défavorisés et les villages enclavés ; renforcer le contrôle de la gratuité et appliquer les sanctions disciplinaires contre les responsables des centres de prise en charge pris en flagrant délit de facturation ou d’extorsion de fonds sur les malades.
Aux communes et villes, l’observatoire suggère d’apporter une assistance scolaire aux enfants des ménages vulnérables n’ayant pas un accès aux services d’éducation et de formation à distance proposés par le gouvernement, puis quant aux organisations de la société civile, elles doivent prendre en compte les recommandations dans la planification et la mise en œuvre de leurs activités à savoir : l’assistance scolaire à la préparation des examens officiels 2020 aux enfants des ménages vulnérables les plus touchés par la crise sanitaire et la mesure concernant l’arrêt des cours dans les établissements scolaires ; un plaidoyer pour le droit à la santé et apporter une assistance en termes d’accompagnement juridique, administratif, judiciaire et social aux victimes, puis un plaidoyer pour le respect, la promotion, et la protection des droits économiques, sociaux et culturels des travailleurs malgré la crise et précisément à la préservation des emplois.